L’humidité dans un appartement est un véritable fléau : si le problème n’est pas pris à temps, elle va gangrener votre intérieur. L’esthétisme n’est pas le seul à être entamé avec des papiers peints ou une peinture qui se décollent : une humidité excessive peut nuire à l’intégrité de votre habitation en s’attaquant à sa structure. Sans compter les réductions d’efficacité énergétique qui font grimper la facture.
Et, au-delà des considérations strictement matérielles, n’oublions pas ses effets potentiellement délétères sur les occupants du logement (allergies, fatigue, maux de tête, etc.) et leurs conditions de vie (odeurs nauséabondes).
Nous vous aidons ici à repérer les premiers symptômes d’une humidité excessive et à mettre en place les actions correctives qui vous incombent, que vous soyez locataire ou propriétaire.
Identifier un problème d’humidité dans un logement
Prenez garde aux signes avant-coureurs, l’humidité se repère facilement visuellement :
- apparition sur les murs d’une mousse blanche, le salpêtre ;
- décollements des tapisseries ou des peintures ;
- présence de moisissures autour des fenêtres ;
- buée excessive sur les vitres : si sa présence est normale après une douche, elle ne l’est pas si elle apparaît sur les fenêtres de la chambre dès le matin ;
- auréoles au plafond ;
- sols et des murs humides.
Gardez en tête que la présence de moisissures indique un taux d’humidité frôlant, voire dépassant les 70 % à 75 % au lieu des 30 % à 55 % normaux. Pour en avoir le cœur net, mesurez l’hygrométrie avec un capteur d’humidité, un petit appareil que vous déplacez au sein de votre habitation dans les différentes pièces.
Un autre indicateur, directement lié à la moisissure, est la présence d’odeurs désagréables de renfermé dans les placards, voire dans certaines pièces de votre logement.
Que dit la loi sur les responsabilités respectives des propriétaires et des locataires ?
La loi identifie clairement les responsabilités respectives du locataire et du bailleur concernant la gestion des problèmes d’humidité dans un appartement.
Le propriétaire est tenu d’offrir au locataire un logement sain et salubre. Le futur locataire peut vérifier le respect de ce point lors de la visite de l’appartement avant la remise des clés.
Que faire si l’humidité excessive apparaît alors que le locataire vit dans les lieux ? C’est simple, il doit en informer le propriétaire qui est tenu de traiter le problème. Il s’agit alors de faire appel à un expert ou à un professionnel en traitement de l’humidité pour diagnostiquer les causes et les régler en entreprenant les travaux nécessaires.
Quelles que soient la nature et l’étendue des dégâts, le propriétaire a la responsabilité de remettre son logement en conformité sous peine de lourdes amendes. S’il montre quelques réticences ou si c’est urgent, sachez que le locataire peut faire appel aux autorités communales.
Ce dernier n’est toutefois pas dispensé de toute responsabilité en cas de problèmes d’humidité.
Il se doit d’entretenir le logement en le chauffant et en l’aérant afin d’éviter la formation d’une condensation excessive. Dès qu’il observe les premiers symptômes d’humidité, il est tenu d’en informer le propriétaire sous peine de voir sa responsabilité engagée.
Pour rappel, en cas de doute mesurez le taux d’humidité de votre logement à l’aide d’un hygromètre : il doit être d’environ 30 % en hiver et 55 % en été.
Locataires : comment prévenir les problèmes d’humidité dans un appartement
Comme dans de nombreux domaines, mieux vaut toujours prévenir que guérir. Quelques gestes simples vous permettent de conserver un logement sain.
Le locataire peut, au moment d’emménager, réfléchir à une disposition optimale de ses meubles pour minimiser la formation de moisissures. Les bonnes pratiques en la matière sont :
- laisser un peu d’espace entre les meubles et les murs les plus froids :
- placer armoires et commodes contre un mur intérieur et non extérieur.
Le deuxième levier sur lequel agir est l’aération. Une ventilation double flux régulière est la clé d’un logement plus sain : n’hésitez pas à le faire matin et soir pendant au moins 10 minutes, quelle que soit la météo (oui, même s’il pleut, l’hygrométrie intérieure étant généralement supérieure à celle de l’extérieur). Pour un résultat optimal, laissez vos fenêtres ouvertes en grand. Renouvelez l’opération à chaque fois que vous produisez de la vapeur d’eau, soit quand :
- vous faites la vaisselle ou cuisinez (eau qui bout par exemple) : utilisez la hotte si vous en disposez ;
- vous prenez une douche ;
- vous nettoyez à grandes eaux ;
- vous faites sécher du linge en intérieur ;
- vous utilisez un chauffage au pétrole ou gaz :
- vous avez du monde à la maison (une personne rejette en moyenne 45 g de vapeur d’eau/heure en respirant).
Si toutefois vous observez des taches de moisissure, nettoyez-les immédiatement avec de la javel.
Et, dernier point, si vous soupçonnez que votre problème vient d’une fuite chez le voisin, prévenez-le sans tarder !
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